Séminaire “Violence et sortie de la violence” – Intervention de Elisabeth Claverie “Ce que le droit fait à la guerre, ce que la guerre fait au droit. Juger des criminels de guerre, qualifier leurs crimes”
Elisabeth Claverie est anthropologue, directrice de recherche émérite au CNRS, dans le laboratoire de l’ISP (Institut de Sciences sociales et du politique) à l’Université de Nanterre. Elle co-dirige avec Peter Wallensteen le Groupe de travail “Réconciliation et Justice: leçons comparatives” au sein du Panel international de la sortie de la violence à la FMSH (http://www.ipev-fmsh.org/groupes-de-travail/#). Elle a travaillé en Bosnie-Herzégovine pendant les années qui ont précédées la guerre en ex-Yougoslavie sur des questions d’anthropologie religieuse et de prophétisme, mais cette guerre (nettoyage ethnique) a modifié son parcours de recherche.
Tout en continuant son travail de terrain en Bosnie, elle travaille désormais sur la violence de guerre, sur les entrées et sorties de guerre à travers l’étude de deux juridictions pénales internationales (le Tribunal Pénal international pour l’ex-Yougoslavie, TPIY, et la Cour pénale internationale, CPI), toutes deux situées à La Haye. Elle a effectué ce travail de terrain depuis l’intérieur d’une chambre de jugement à la CPI, pendant plusieurs années, et en suivant nombre de procès et d’audiences depuis plus de quinze ans au TPIY. Elle s’intéresse avant tout aux procédures de qualifications de ces juridictions (qu’est-ce qu’un auteur/perpétrateur, une responsabilité, un cours d’action criminelle, un combattant, un civil ? etc.) puis aux types de description des conflits armés qu’elles produisent, depuis les enquêtes jusqu’aux jugements.
Jeudi 20 avril | 17h – 19h | Maison Suger
Merci de confirmer votre présence à Sabrina Melenotte smelenotte@msh-paris.fr
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Jeanne Pawella (12 avril 2017). Conf * Juger des criminels de guerre * 20 avril 2017. Radicalisations. Consulté le 7 juillet 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/t501